L’insomnie pendant la ménopause

On a parfois l’impression que la moitié des Français souffrent d’insomnie. Et les femmes semblent être tout particulièrement concernées, surtout à l’arrivée de la ménopause. Les spécialistes estiment qu’une femme sur deux est atteinte de troubles du sommeil lors de la périménopause.

Comme si ça ne suffisait pas qu’une partie non sous-estimable des femmes se plaigne lors de la ménopause de désagréments comme la prise de poids, les sueurs, la perte de cheveux ou à juste titre, les sautes d’humeur, non, en plus de tout ça, il faut qu’ « on » nous dérange encore dans notre sommeil.

Eh bien, bonne nuit les petits

Dans de nombreux cas, les changements hormonaux liés à la ménopause peuvent être effectivement la cause des insomnies. Dans le cadre des modifications occasionnées par la ménopause, deux transmetteurs qui régissent notre sommeil vont être touchés (l’acétylcholine et la noradrénaline). Notre rythme de sommeil est ainsi perturbé.

Et ce n’est pas tout : certaines femmes souffrent également de bouffées de chaleur nocturnes. D’abord on va tellement transpirer que l’oreiller et le matelas sont trempés, et une fois que ces sueurs intenses sont passées, et bien on a des frissons car on a froid. Avec le risque bien sûr d’attraper des mycoses et autres champignons. Ça m’est déjà arrivé au début d’avoir à changer les draps en pleine nuit, car le lit était trempé. Heureusement que j’ai un mari compréhensif. Parce que quand on est trempée comme ça, la sueur refroidit rapidement, et on attrape vite un coup de froid.

Et puis une fois réveillée, on commence à ressasser plein de choses, et qui couve trop dort mal… enfin un cercle vicieux.

Rester calme

Pour retrouver un sommeil sain, essayez de rester calme et de prendre mieux soin de vous. Vous pouvez par exemple instaurer des rituels : n’aller au lit que lorsque vous êtes vraiment fatiguée, essayer de se lever à des heures plus ou moins régulières, ne pas faire la sieste durant la journée, voir la lumière du jour, sortir et marcher. Éviter les excitants comme l’alcool ou internet. Et puis repensez votre alimentation. Parce qu’elle peut aussi avoir une influence sur votre sommeil. Des nutriments sains, cuits, naturels et non-modifiés. Votre organisme a besoin de ces nutriments vitaux, et cela vous permettra de mieux dormir.

Une alimentation légère et riche en nutriments essentiels ne fatiguera pas trop votre organisme. Évitez le thé noir, le café, les sucreries et les épices dès la fin de l’après-midi, et ne dînez pas trop tard. Il est préférable d’être le plus active possible, de faire du sport le matin ou en début de journée, et de terminer votre dîner au plus tard trois heures avant d’aller vous coucher. Plus vous consommez d’acides aminés, de minéraux et de vitamines, mieux vous irez. Il n’y a rien de meilleur que des petits légumes à l’étuvée ou une bonne soupe au pistou le soir. Ensuite, une courte ballade à pieds ou à bicyclette peut vous faire le plus grand bien et avant le coucher, une bonne tisane ou un lait chaud (de préférence sans sucre ni miel, car le sucre est un excitant).

Et puis les techniques de relaxation, comme le training autogène, la méditation ou le yoga sont aussi propices à l’endormissement. Par contre, je conseille de ne faire usage de somnifères qu’en dernier recours car ceux-ci rendent d’une part dépendant, et puis vous serez éreintée le lendemain. Au bout du compte, vous serez encore plus décalée ; il vaut donc mieux d’essayer de régler soi-même le problème, même si l’on doit parfois passer par de cauchemardesques nuits blanches. Bien-sûr, ce n’est pas simple lorsqu’on doit être au bureau à 9 heures… mais même en ce qui concernent les œstrogènes synthétiques, les chercheurs ne sont pas certains de leurs effets secondaires à long terme.

Enfin pour conclure, il est vrai que le sommeil devient souvent plus léger en vieillissant. Essayer de vous faire à cette idée et de ne pas faire de fixation car cela n’arrangerait encore moins les choses. Dites-vous que vous n’avez au font pas forcément besoin de tant de sommeil. Et puis ne vous inquiétez pas : personne n’est parfait et toujours en pleine forme. Habituez-vous à cette nouvelle condition et à  vos points faibles.