Les bouffées vasomotrices font sans aucun doute partie des symptômes dont les femmes se plaignent le plus durant la ménopause. Chez certaines, ces bouffées de chaleur se manifesteront simplement par des rougeurs sur le visage, et une impression de chaleur inconfortable. Mais pour la plupart d’entre nous, ces bouffées se manifestent en alternance par des excès de chaud suivis par une sensation de froid, et comportent le risque de prendre froid car ces sueurs refroidissent rapidement.
Quand cela m’arrive, je me fiche pas mal de savoir que les deux ou trois premières années sont les pires, et qu’ensuite le corps va s’y faire. Bien sûr on se sent mal sur le moment.
Alors que faire ?
Au moins un tiers des femmes souffrent de bouffées de chaleur, appelées aussi bouffées vasomotrices, en raison des modifications hormonales liées à la ménopause – et le plus souvent dans des moments inappropriés. La question est donc : que faire ?
Pendant la journée, je porte des vêtements en coton, et m’habille en « pelure d’oignon », comme disent les Québécoises. C’est à dire que j’ai plusieurs couches de vêtements sur moi, que je peux retirer ou remettre selon mon état. J’ai parfois un t-shirt de rechange dans mon sac, au cas où les sueurs trop abondantes pouvaient devenir gênantes, mais je dois dire que cela ne m’arrive généralement que durant la nuit. En tout cas, surtout pas de vêtements synthétiques qui encouragent encore plus les sueurs. Je n’aimais d’ailleurs pas ça avant la ménopause.
La nuit, j’ai toujours deux serviettes propres dans ma table de chevet, que je peux placer sous moi dès qu’apparaissent les sueurs, afin de ne pas tremper le matelas, et surtout, de ne pas attraper froid, ou attraper des champignons. Les serviettes sont souvent complètement trempés mais quand je me recouche, le matelas est intact. Avant de me coucher, je prends souvent une douche tiède, voire froide, qui permet à mon corps de se rafraichir. Et le matin, c’est bien sûr la première chose que je fais. Si vous avez la chance d’habiter sur la Manche, la Mer du Nord ou le nord de l’Océan Atlantique, ou bien près d’un lac ou d’une piscine, une petite baignade en soirée vous rafraichira pendant plusieurs heures. Par contre, il est important de se vêtir assez chaudement après le rafraîchissement, jusqu’à ce que le corps retourne à des températures normales.
Et puis la pratique modérée d’un sport aide énormément à mieux faire face aux rafales de chaleur causées par ces caprices hormonaux. Les femmes actives physiquement ont beaucoup moins de problèmes. Ne serait-ce que de longues balades, la marche nordique ou un peu de natation plusieurs fois dans la semaine soulageront l’inconfort causé par ces excès de chaleur, et permettront d’éviter les sueurs incongrues.
Les douches à alternance chaud et froid, un sauna, la méthode Kneipp ou d’autres méthodes de thalassothérapie aident le corps dans sa régulation des stimuli thermiques. Vous refroidirez aussi votre corps en plaçant vos coudes et poignets un moment sous de l’eau froide. Ne vous refroidissez pas trop pour autant, mais faites en sorte que vous éprouvez un sentiment de fraicheur. Des bains de pieds en alternance d’eau tiède et froide (sauf pour les femmes sujettes aux cystites) vous feront aussi du bien.
Bien sûr, on n’a pas souvent la possibilité de le faire au bureau. Alors si nécessaire, installez-vous un petit ventilateur (demandez d’abord aux collègues car certaines personnes sont très sensibles au froid et attrapent vite un rhume), ou tout simplement, préparez vous un thermos avec du thé glacé ou toute autre boisson fraîche et la moins sucrée possible.
J’ai aussi fait une petite expérience intéressante en m’imaginant une cave à vins très fraiche, ou bien la montagne au mois de mars. Et bien je vous assure que j’ai ressenti de la fraîcheur.
Évitez ce qui réchauffe
Si vous souffrez de bouffées de chaleur, évitez tout ce qui va vous réchauffer. Surtout le café, l’alcool, les épices fortes ou extrêmement aromatiques, tout comme la nicotine. Car tout cela fait baisser d’une part le taux d’œstrogènes, et d’autre part, cela encourage les bouffées vasomotrices de la ménopause. À la place, je suis plutôt attirée par des choses qui me détendent, comme par exemple les massages ou l’acupuncture parfois, le yoga, les smoothies de fruits frais ou du thé vert.
Il existe aussi des aliments dits « froids ». La médecine traditionnelle chinoise nous inculque que les aliments à haute teneur en eau comme le melon, la salade ou le concombre ont un effet refroidissant (enfin c’est un peu plus compliqué que ça, mais absolument passionnant !). Une compote ou de la ratatouille sont plus simples à digérer que des frites, des crudités ou de la viande. Et surtout, surtout, offrez à votre corps suffisamment de vitamines, d’acides aminés, de minéraux et autres micronutriments en mangeant une variété d’aliments frais aussi large que possible. Évidemment ce n’est pas tous les jours possible, mais pour combler les carences, il y a les suppléments alimentaires. Et puis buvez de l’eau ou du thé afin de maintenir votre organisme hydraté en permanence.
Si ce n’est pas suffisant – et ça, votre corps vous le dira suffisamment tôt, vous pouvez avoir recours à des remèdes naturels à base d’extraits de gattilier, d’actée à grappes noires, de houblon, de baie de Schisandra, de thé vert ou de millepertuis. Ces végétaux ont en commun le fait de contenir des phytohormones, et ils sont considérés comme une alternative naturelle sérieuse à l’hormonothérapie de substitution, ne présentant pas leurs effets secondaires.